Le TDA-H est un trouble du neurodéveloppement présent dès la naissance et persistant à l’âge adulte. Il est l’association de trois symptômes dont l’intensité et la manifestation varient en fonction de chaque individus :
Le H de TDA-H n’est pas systématiquement associé au Trouble Déficitaire de l’Attention. Il définit :
Les premiers écrit remontent en 1798 par Sir Alexander Crichton qui fournit la première description d’enfants et de comportements psychopathologiques qui pourraient faire penser au TDA-H. En 1902 Sir Georges Frederic Still, va décrire une vingtaine de cas d’enfants qu’il décrira comme ayant un défaut de contrôle moral, c’est-à-dire une difficulté à inhiber des actions dont la conséquence a un problème pour le bien de tous ou le bien de l’ensemble. Entre les deux guerre, en 1932 Franz Kramer et Hans Pollnow (Allemagne) décrivent un syndrome semblable au TDAH et inventent le terme » trouble hyperkinétique « , qui sera plus tard adopté comme terme par l’Organisation mondiale de la santé.
C’est en 1968 lors de la seconde version du DSM que des évocations de ce trouble vont être répertorié et c’est en 1980 pour la troisième version du DSM qu’apparait officiellement le Trouble Déficitaire de l’Attention avec ou sans Hyperactivité.
Il n’existe pas aujourd’hui de données scientifiques mettant clairement en lumière un seul élément, mais plutôt un ensemble de facteurs. On retrouve des bébés très prématurés ou avec un très faible poids à la naissance, des problèmes d’hypertension artérielle, d’hyperthyroïdies et de nombreuse fausse couches antérieures chez la mère. Certaines molécules peuvent favoriser le TDA-H lors de l’évolution du fœtus tels le plomb, le valproate, l’exposition aux pesticides organophosphorés et une exposition à l’oxyde nitrique.
L’hérédité est à prendre en compte mais ne reste pas à elle seule déterminante. Concernant la génétique, aucun gène précis ou marqueur biologique n’a été identifié pour le TDAH. Il s’agit d’une combinaison de gènes à facteurs précipitants, chaque gène isolé n’étant pas responsable à lui seul de l’expression du TDAH.
Nous l’avons vu, le TDA-H est un trouble du neurodéveloppement présent dès la naissance et persistant à l’âge adulte. Les répercussions à l’âge adulte peuvent être nuancer par la mise en place de moyen de compensation crée par l’individu lui-même. Il existe aujourd’hui des accompagnements spécifiques pour limiter l’impact de ces troubles comme les TCC (Thérapie Cognito-Comportementale) ainsi que des traitements médicamenteux à base de Méthylphénidate.
Un collaborateur présentant un TDA-H rencontre des difficultés à se concentrer, il est parfois submergé par des pensées intrusive et il doit jongler entre phases de procrastination et phase d’hyperactivité cérébrale. Lors de réunion, il rencontrera des difficultés à rester en place, terminant les phrases de l’interlocuteur, suggérant ces multiples idées…
Vous souhaitez accompagner au mieux vos collaborateurs atypiques ? Le premier leviers nécessaire à la réussite reste la communication. Echanger avec lui sur ces attentes et ces besoins. Focalisez-vous sur la réussite de l’objectif et non sur le processus. Gardez à l’esprit qu’il n’existe pas de méthode unique pour atteindre un objectif.
Apportez du sens à l’atteinte de l’objectif et segmentez-le en plusieurs sous objectif. Rappelez-vous des objectifs SMART (Spécifique, Mesurable, Atteignable, Réaliste et Temporelle). Donner des consignes clair et concise et faites des points réguliers sur l’avancement.
En résumé, employez une personne atteinte de TDAH peut apporter divers avantages à une entreprise, notamment en termes de créativité, de gestion des défis, d’hyperfocus, de réactivité et d’enthousiasme. En reconnaissant et en valorisant les compétences uniques de ces individus, les entreprises peuvent créer un environnement de travail inclusif et dynamique où chacun peut contribuer de manière significative au succès de l’entreprise.
Hugues de Combarel
Fondateur et dirigeant d’Atypie Conseil